Si Dieu n’existait pas, mon cercueil aurait mesuré 1m30...

J’ai eu une enfance heureuse, tout se passait magnifiquement bien…jusqu’à mes 11 ans. Là, c’est le début d’une lente descente aux enfers. Le diagnostic tombe : dépression sévère et anorexie. S’en suivent des mois de traitement et d’enfermement forcés, je sombre dans une forme de psychose destructrice et ténébreuse, mes pensées obsessionnelles sont si terrifiantes que j’ai peur...de ma propre personne. Le suicide, l’homicide, la vengeance, les hallucinations, les délires, des pensées extrêmement sombres et immorales me terrorisent jour et nuit. J’avais 11 ans, j’étais en train de perdre la tête, je n’étais plus moi-même et je ne savais même pas pourquoi. Ma santé physique est aussi gravement atteinte. À ce stade, il fallait bien plus qu’un miracle pour me sauver. Où était Dieu ?

Je vous le dis maintenant. Si Dieu n’existait pas, mon cercueil aurait mesuré 1m30 de longueur et ma famille n’en serait plus une…Les traitements, les suivis, le temps, rien n’y fait, cette mort pesante me poursuit partout, m’étouffe, elle alimente une haine toujours plus dangereuse et destructrice. La seule chose qui m’empêche de me supprimer est ce dernier espoir : Jésus, de qui j’avais entendu parler dès ma plus tendre enfance. Je cherche, sans succès. Je connaissais toute la théorie mais niveau « pratique », c’était vide. Je décide de fermer la porte à la religion définitivement. J’en deviens même farouchement insultante et violemment opposée à cette foi que je croyais connaître.

J’abandonne. Mais Dieu, non. Il connait exactement mon cœur. Il sait très bien que des paroles ou de la belle théorie ne vont pas me convaincre. Mes « anti-douleurs » deviennent l’agressivité, le cannabis, je mens, je vole, ça ne suffit plus, ma conscience tordue ne vaut désormais plus rien. Malgré tous les efforts que je fais pour m’éloigner de cet amour inconditionnel que je refuse, cette petite lumière que j’avais enterrée au fond de moi est toujours là, elle appelle. Avec une douceur irrésistible. Les discussions avec quelques chrétiens s’enchaînent, je décide de laisser une dernière chance à l’irréalisable. Pourtant, impossible de lâcher prise et faire confiance à un Dieu que je ne vois pas et n’entends pas. Je dicte mes propres règles du jeu. Pas étonnant que je ne le trouve pas…

Mais depuis quelques temps je réfléchissais sur certains principes ; toute ma nature humaine va contre la possibilité de l’existence de Dieu. Mon raisonnement, mes émotions, mon orgueil, je suis en colère contre ce Créateur duquel je nie l’existence même. Comment je peux décider de croire ? C’est de la folie. Au fond de mon puits, je fais cette simple prière, sincèrement : « Seigneur, tu sais ce qu’il y a dans mon cœur, tu sais que je n’arrive pas à croire, j’en peux plus, toutes mes pensées en ce moment-même me disent que tu n’existes pas, dedans tout hurle avec haine contre toi, mais je décide de mettre tout ça de côté, par obéissance à ta parole et parce que tu es Dieu. Mais je t’en supplie, réponds vite, parce que je ne vais pas tenir longtemps. Je t’accepte comme mon Sauveur Jésus. Je te donne ma vie. Prouve-moi que tu es vivant. Guéris-moi. Libère-moi ».

Je ne le réalise pas encore, mais je suis libérée instantanément. Après 15 ans de tourments incessants. Je ne suis plus sous l’emprise de la mort, je n’accuse plus Dieu, je ne pense plus à la drogue, je n’éprouve plus le besoin de faire du mal et de me détruire, je me sens bien, pour la première fois depuis si longtemps. J’ai une conviction profonde d’être aimée par Dieu, tout ce que j’avais lu dans la Bible fait sens maintenant. J’ai expérimenté la puissance qui se cache dans cette Parole vivante. Impensable. L’ignorance et l’orgueil, démontés par la vérité et par l’obéissance, simple, mais sincère. La liberté et la guérison je n’ai pu les recevoir que par mon choix personnel en mettant un grain de foi en Jésus, lui laissant une chance de me prouver qu’il existe. Mais je n’aurais jamais pu y arriver toute seule, si des personnes ne s’étaient pas battues pour moi en prière, depuis mon enfance jusqu’à l’âge adulte. Trop de chaînes autour de mon cou, la tête en bas sous l’eau, impossible de voir la main tendue de Jésus. Impossible de m’imaginer qu’un jour je serais libre.

Ma vie commence maintenant. J’ai énormément de choses à apprendre et améliorer, de blessures encore à guérir, tout n’est pas parfait. Mais je ne suis plus seule. Par la Grâce de Dieu tout est possible. Car c’est Lui qui a le dernier mot.

Il agit bien souvent de la façon de laquelle tu ne t’y attends pas, car il agit de la meilleure façon possible pour toi. Fais-lui confiance. Donne-lui une chance, il ne déçoit jamais. Gloire à Dieu. Il est vivant, il y a de l’espoir !

M.